Histoire de l'escrime
Les organisateurs des premiers jeux olympiques à Athènes en 776 av. J.C. inclurent dans leur programme l'escrime ou hoplomachie (combat en armes seul à seul).
Les Romains transformèrent les J.O. en jeux de cirque où le massacre devenait spectacle pour tous.
Après l'effondrement de l'Empire Romain et les grandes invasions en Europe, la société féodale se constitue autour de ceux qui prient, les clercs, ceux qui travaillent, les paysans et ceux qui se battent, les guerriers et leurs épées à deux mains qui, maniées comme une hache, avaient une lame très large efficace dans les coups de tranchant, et une poignée de 20 cm servant à assommer l'adversaire.
Vers l'an 1000, la violence guerrière fit place à la chevalerie et aux tournois.
Au XVème siècle l'invention des armes à feu modifia les formes de combat et pour cause! Les armes s'allégèrent, l'épée devint la rapière avec une lame longue et fine faite pour les coups d'estoc (pointe) et agrémentée d'une garde en coquille ou en corbeille.
C'est l'arme du duel par excellence, la force céda le pas à la ruse et à l'astuce, on imagina des attaques, on inventa des bottes secrètes...
Un des premiers traités d'escrime en 1553 signé Aggripa décrit les 4 positions: première, seconde, tierce et quart, terminologie toujours utilisée aujourd'hui.
La passion du duel se répandit depuis le duel au premier sang jusqu'au duel à mort. Pour les gentilhommes, c'était une manière d'en découdre sans avoir recours aux souverains, on s'en remettait à l'épée plutôt qu'au juge dont on méprisait l'autorité, on affirmait sa vaillance et son courage. Au XVIIème siècle, le duel est un véritable fléau: 10 000 morts; dans le même temps, les Maîtres d'armes mettent au point une technique nouvelle particulière à la France: le fleuret moucheté. On pouvait faire de l'escrime sans avoir l'intention de tuer; le salut était la préface de l'assaut; élégance et courtoisie étaient les qualités requises; l'escrime moderne était née.
Napoléon 1er favorisa le développement de l'escrime militaire avec les brevets de contre-pointe et notamment le sabre de cavalerie. Au XIXème siècle, l'épée et la plume font bon ménage: "les trois Mousquetaires" en 1844 d'Alexandre Dumas, "Le Bossu" en 1858 de P.Féval avec sa botte de Nevers! Et le chef d'oeuvre "Cyrano de Bergerac" en 1897 d'Edmond Rostand.
Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux Olympiques, donna un élan extraordinaire au Sport et pour les premiers Jeux à Athènes en 1896, l'Escrime était représentée par la France, l'Italie sa grande rivale et la Hongrie spécialiste du sabre. La langue officielle de l'Escrime est le français.
Le duel est mort, vive l'escrime !
Depuis la Rénovation des Jeux en 1896, l'escrime est le sport qui a offert à la France le plus grand nombre de médailles Olympiques (environ un tiers de l'ensemble des médailles dont plus de 100 en or!!). L'Epée féminine a fait son entrée parmi les disciplines Olympiques à l'occasion des J.O. d'Atlanta.